A l’occasion du 3ème Sommet de la vape une vingtaine d’experts ont débattu du vapotage comme moyen d’offrir des millions d’années de vie en bonne santé à des millions d’ex-fumeurs.

Présidé par Jean Pierre Couteron, qui en garantissait le cadre éthique, ce sommet s’est ouvert sur les résultats d’un sondage commandé à BVA par SOVAPE : trois français sur cinq estiment que vapoter est au moins aussi dangereux que fumer (sinon plus) et 80% croient que la nicotine est cancérigène.

Le principe de précaution opposé à la réduction du risque

Diabolisation de la nicotine, regrettée par Antoine Deutsch, de l’Institut National du Cancer (INCa), petites phrases surmédiatisées du rapport de l’OMS et crise américaine résultant de produits frelatés, dénoncées par J. Le Houezec, ont créé la confusion.

Le vapotage, c’est au moins 700 000 personnes sorties du tabagisme depuis 2014, comme l’a présenté Viet Nguyen Thanh de Santé Publique France, c’est 100 millions d’euros d’économie annuelle pour l’assurance-maladie estimés par Pr Benoit Vallet, Directeur Général de la Santé de 2013 à 2018, ou encore 6 millions de vie d’américains épargnées, soit 88 millions d’années de vie d’ici à la fin du siècle, selon les calculs du Pr Daniel Levy, Université Georgetown de Washington. A l’instar de l’Angleterre et des États-Unis, les données françaises présentées par Stanislas Spilka de l’OFDT démentent une entrée en tabagisme à cause du vapotage.

Des millions de vies et d’années de vie à sauver

Le Dr Olivier Véran, député de l’Isère (LREM) a regretté cette frilosité française vis-à-vis d’une réduction des risques que les anglo-saxons embrassent avec moins d’a priori. Dr Léonie Brose, Dr Lion Shahab et Louise Ross, intervenants au Sommet, ont confirmé l’intérêt d’abandonner le tabac qui tue un utilisateur sur deux, au profit de la vape, produit à faible risque. Ils ont présenté des résultats en matière de lutte contre le tabagisme dans la population anglaise, avec une chute, accentuée depuis 2012, passant de 20% à 15 %. Cette réussite a été soulignée par les intervenants français, Dr Anne Borgne, présidente du Respadd, Dr Marion Adler, médecin tabacologue, le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue, coordinateur du premier rapport sur le vapotage pour le ministère de la santé, Dr William Lowenstein, président de SOS-Addictions. Ils ont unanimement confirmé l’urgente nécessité de mieux informer les français sur le vapotage et la nicotine.

La nicotine n’est pas cancérigène, vapoter est beaucoup moins nocif que fumer

A quelques jours du démarrage du Mois Sans Tabac, SOVAPE appelle la ministre, les autorités et agences de Santé à adresser des messages clairs aux fumeurs :

  • L’arrêt « franc » sans aucune aide divise par cinq les chances de réussite, au risque de prolonger le tabagisme pendant de trop longues années ;
  • La nicotine n’est pas cancérigène, se libérer du tabagisme n’est pas se sevrer d’une nicotine que l’on retrouve donc dans le vapotage comme dans les substituts nicotiniques,
  • Le vapotage est un outil de réduction des risques efficace pour arrêter de fumer. Les produits de vapotage en France et en Europe sont strictement réglementés et contrôlés, vendus par des professionnels, ils ont déjà permis à des milliers de fumeurs de se libérer de la cigarette.

Remerciements

L’association SOVAPE remercie à nouveau tous ses partenaires, les intervenants et le public composé d’acteurs de santé et très motivés après 9 heures de conférence pour relayer le message dans leurs services et auprès de leurs publics sur le terrain. Les vidéos des interventions seront en libre-accès sur internet dans quelques semaines.

Traduction

Version en anglais disponible sur le site ETHRA : Vaping: Reassuring the public is a public health imperative