Des données encourageantes
Le rapport publié par Santé Publique France confirme le succès et l’efficacité du vapotage pour aider les fumeurs à sortir du tabagisme. Cela concerne 2,6% de la population [soit 1,2 millions de personnes] depuis 2011. Parmi eux, près de 870 000 ex-fumeurs attribuent leur succès au vapotage, dont 700 000 fumeurs quotidiens. Plus de 40% ont arrêté de vapoter après leur arrêt tabagique.
Par ailleurs, ce rapport montre que la proportion de vapoteurs ex-fumeurs a progressé significativement. De leur côté, plus de 80% des vapoteurs-fumeurs ont réduit leur consommation de plus de 10 cigarettes par jour en moyenne.
En écho au dernier rapport de l’OFDT (Enclass), les données publiées par l’agence de santé publique ne montrent aucun signe d’entrée en tabagisme comme conséquence du vapotage, une nouvelle confirmation que la théorie de « l’effet passerelle » chez les jeunes est sans objet.
Une désinformation alarmante
En contradiction totale avec les connaissances scientifiques et médicales accumulées depuis une décennie, les données publiées aujourd’hui montrent qu’entre 2014 et 2017 la méfiance envers le vapotage s’est fortement aggravée. En 2017, en France, plus d’une personne sur deux estime à tort que le vapotage est autant voire plus nocif que la cigarette, 10 points de plus qu’en 2014.
Cette proportion atteint même 70% chez les fumeurs défavorisés. Cette détérioration de la perception des risques est alarmante pour la santé publique et pèse lourdement sur les inégalités sociales de santé liées au tabagisme.
Sovape questionne et appelle à réagir :
Que penser de l’absence de communication claire sinon équivoque des autorités de santé ?
Que penser du travail de sape des adeptes d’une approche exclusivement coercitive, qui s’opposent aux approches de réduction des risques ? Cette confusion du public profite au tabagisme qui tue 75.000 fumeurs en France chaque année.
Les données du rapport forcent à s’interroger sur la responsabilité des médias dans la perception dramatiquement erronée du risque de vapoter comparé à celui de fumer.
Quel crédit accorder à l’adhésion d’une majorité de la population aux mesures restrictives à l’encontre du vapotage alors même qu’elle se méprend sur les risques associés ? Que penser des effets de ces mesures sur la perception du risque, alors que le rapport souligne qu’une réglementation stricte renforce la croyance dans la nocivité du vapotage ?
Dans cette situation, SOVAPE appelle les autorités de Santé à prendre leurs responsabilités. Il est grand temps d’informer et communiquer sans détours sur la réduction radicale des risques pour qui arrête de fumer à l’aide du vapotage.
SOVAPE appelle également les médias à traiter les informations avec l’exigence attachée à leur responsabilité, et à cesser de contribuer par sensationnalisme à un climat anxiogène, contre productif pour la santé publique.
Dans ce sens, en toute indépendance des industries du tabac et de la pharmaceutique, l’association Sovape organise le 3ème Sommet de la vape à Paris le 14 octobre prochain. Le programme, révélé hier, présente un panel de spécialistes français, britanniques et américains de renommée mondiale. La journée de conférences et débats entend contribuer à donner des repères scientifiques solides et des éclairages de santé publique.
Le programme et les détails sur www.sommet-vape.fr