Pour la 5e édition du Mois Sans Tabac, l’agence Santé Publique France repositionne le vapotage sur le site Tabac Info Service. Une reconnaissance pour le premier outil d’aide à l’arrêt du tabac que paradoxalement trois français sur cinq croient plus nocif que la cigarette.
La vapotage apparait sur le nouveau site Internet de Tabac Info Service
Santé Publique France, à l’occasion du Mois Sans Tabac dont la communication est lancée depuis le 1er octobre, procède au remaniement du site Internet de Tabac Info Service. Design joyeux, approche ergonomique simple et efficace, et enfin, une vraie place consacrée au vapotage. Celui-ci est repositionné au même niveau que les autres stratégies d’arrêt.
En 2019, les données du baromètre de santé publique France ont révélé que 700 000 personnes au moins avaient réussi à arrêter de fumer à long terme grâce au vapotage et qu’il était devenu l’outil d’aide le plus populaire. Le vapotage est indiscutablement une aide efficace, comme le confirme la revue d’études Cochrane publiée ce 14 octobre [1].
Un regret néanmoins : la persistance du mot « cigarette électronique » qui favorise un amalgame avec les produits du tabac.
Vers une meilleure appréciation des risques ?
Le 24 septembre, l’association SOVAPE a publié son sondage annuel réalisé avec l’institut BVA [2] . Comme en 2019, la perception des risques du vapotage va à l’encontre des données scientifiques. 75% de la population ne sait pas que vapoter réduit massivement les risques par rapport à fumer. 58% croient même que vapoter est autant ou plus risqué que fumer.
D’après le même sondage 78% des français imaginent que la nicotine est cancérigène. Cette perception des risques biaisée entrave gravement la motivation à utiliser le vapotage ou les traitements nicotiniques pour arrêter de fumer.
SOVAPE appelle les pouvoirs publics à faire une campagne d’information spécifique pour corriger cette situation. Toute publicité ou « propagande » sur le vapotage étant interdite, seules les autorités peuvent exprimer des messages au public, leur responsabilité est donc engagée. A la lumière de ces données, sept experts appellent les responsables à se saisir du sujet à bras le corps.
Références :